Allô mon corps, me recevez-vous ?
Demain matin, triple prise de sang à 9h : la toxo habituelle, plus deux autres prescrites par la gynéco et l’anesthésiste. Sauf que depuis une semaine, j’ai de plus en plus de mal à me lever le matin, alors que je fais parfois de bonnes nuits de neuf heures. Le réveille sonne, j’ai les yeux qui piquent, le ventre qui crie famine, mais je n’arrive pas à me lever.
S’ajoute à cela la peur de m’étirer : avec 2 litres d’Hépar, compléments alimentaires et collations à base de bananes / chocolat noir tous les jours, je suis au maximum du magnésium, la femme enceinte modèle. Pourtant, j’ai la paupière qui tremble à l’heure d’écrire ce billet.
Je ne parle pas de la montée des escaliers et de la sortie de voiture, à ce stade on peut carrément parler d’extraction.
Je marche aussi beaucoup moins vite qu’avant, non pas à cause de mon poids mais plutôt à cause de bébé qui prend franchement toute la place. En marchant trop vite, comprenez « en marchant à mon rythme normal d’avant ma grossesse », c’est comme si elle tombait sur ma vessie à chaque pas…je dois donc éviter les chocs en marchant comme une petite vieille. Mais je me rattrape à la piscine, où j’arrive encore à nager 1 km en 45 minutes. Pas terrible comme performance mais c’est toujours mieux que rien, au moins je ne perds pas mon temps à barboter.
Ma fille, tu feras du taekwondo comme ta mère !
Louloute n’aime pas non plus que je me tienne droite sur une chaise, je dois régulièrement faire des pauses et m’allonger, que ce soit pour manger, coudre à la machine ou traîner sur internet. En général elle se venge sur mes côtes. Vous avez déjà essayé de tricoter penchée en arrière, les bras en l’air ? C’est fun.
Et encore ça ne suffit pas toujours. Hier soir, comme presque tous les soir, j’étais à son service (pour changer), en lui tricotant un bonnet panda. En guise de remerciements (ou d’encouragements, allez savoir), j’ai eu des coups de poings dans l’estomac et des coups de pieds dans les côtes. Les coups sont tellement nets et appuyés qu’on pourrait presque lui toucher la main.
Si on avait des doutes sur sa vitalité, il n’y en a plus ! Allez, plus qu’un mois…