Une future maman est souvent obnubilée par son poids et peut avoir tendance à rejeter tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la matière grasse, aussi bien pendant la grossesse que l’allaitement. Grave erreur !

Il est vrai que les lipides, aussi appelés « acides gras », ont mauvaise réputation. Ils sont pourtant essentiels au bon fonctionnement de l’organisme : ils servent de moyens de transport aux vitamines A, D, E et K, constituent la structure des membranes de nos cellules et sont essentiels à l’élaboration du système nerveux du bébé. Reste à connaître les graisses à privilégier ou à éviter, car toutes ne se valent pas.

Il existe en effet trois grandes familles de graisses dans l’alimentation :

Les acides gras saturés

Ces graisses, que l’on retrouve majoritairement dans les graisses animales (viande, produits laitiers, beurre, charcuterie et chocolat) peuvent élever le cholestérol, le taux de sucre, favoriser le risque de dépression, mais aussi, et plus grave encore, la formation de caillots.

La nature étant bien faite, c’est dans le but de nous protéger des hémorragies que notre sang coagule plus facilement durant la grossesse. Mais cette hyper-coagulabilité n’est pas sans risques car elle élève dans le même temps le risque d’accidents vasculaires, dont les principaux responsables sont…les caillots. Inutile donc de jouer avec le feu.

Ces graisses sont à consommer avec modération sans pour autant être supprimées de l’alimentation. Le site Vidal Eurekasante indique qu’elles ne devraient représenter que 25% de notre apport quotidien en acides gras, ce qui ne me semble pas insurmontable. Ne culpabilisez pas si vous prenez un verre de lait le matin hein…

Les acides gras mono-insaturés : les oméga-9

Aussi appelés acide oléique, les oméga-9 sont de bonnes graisses connues pour lutter contre le « mauvais cholestérol » et prévenir l’apparition des maladies cardiovasculaires. On les trouve dans l’huile d’olive, de noisette, de colza ou d’arachide, l’avocat, les poissons gras et les oléagineux. Elles sont à favoriser et peuvent représenter 50% des graisses totales consommées.

Pas de panique si vous n’avez pas l’impression d’en consommer beaucoup ! Tous les corps gras utilisés dans notre alimentation contiennent des oméga-9 en quantité variable, et notre organisme est capable de les fabriquer selon ses besoins, il y a donc très peu de risques de vous retrouver carencée.

Les acides gras poly-insaturés : oméga-3 et oméga-6

Ces acides gras, dont font partie les oméga-3 et les oméga-6, sont importants car notre organisme ne sait pas les synthétiser. Ils doivent donc être apportés par l’alimentation mais dans une moindre mesure (environ 25% des graisses consommées – 20% pour les oméga-6 et 5% pour les oméga-3).

Notre alimentation est très, voire trop riche en oméga-6 (huiles végétales : tournesol, colza, pépins de raisin), à la différence des oméga-3, beaucoup plus rares. On retrouve ces derniers dans les graines ou les huiles de colza, de lin ou de noix, mais aussi dans les poissons gras (saumon, truite, maquereaux) et les œufs de poules fermiers.

Ce sont des lipides d’excellentes qualités qui participent, d’une part, à la maturation du cerveau de l’enfant et à ses capacités d’apprentissage et réduisent, d’autre part, les risques de prématurité et d’éclampsie. Une étude canadienne datant de 2012 suggère même que la consommation d’oméga-3 limiterait le risque de dépression post-partum.

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1 Comment on Bien manger pendant sa grossesse – Faut-il renoncer aux lipides ?

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